Depuis la Révolution Française, l’eau potable est gérée par les communes, elles sont responsables de la qualité et de la bonne distribution auprès de ses habitants.
Cette responsabilité est divisée en trois parties: la production, le transport et la distribution. Sur le pays d’Ancenis, les communes exercent ces compétences au sein d’un syndicat (le Syndicat Intercommunal d’Approvisionnement en Eau Potable). Ce SIAEP a délégué à VEOLIA la responsabilité de la production , du transport et de la distribution jusqu’en 2025. Depuis, il a adhéré à un syndicat départemental : ATLANTIC’EAU qui a repris les compétences distribution et transport des syndicats intercommunaux.
Il reste donc au SIAEP d’Ancenis la production. Chaque commune y est représentée par un élu, désigné par son conseil municipal en début de mandat. Nous ne savons pas combien de fois, il s’est réuni, puisqu’il n’a produit aucun rapport de ses activités. Or, il a obligation devant la loi à produire ce qu’il est convenu d’appeler un Rapport sur le Prix et la Qualité du Service, qu’il doit mettre à disposition des citoyens chaque année, après l’avoir soumis aux Conseils Municipaux.
Ce que nous savons de l’usine de production vient du rapport annuel, et du Compte Administratif, du délégataire VEOLIA…et des dire de M. Fouchet, élu représentant du SIAEP d’Ancenis auprès d’Atlantic’eau.
Nous savons par exemple, qu’un appel d’offre a été lancé par le SIAEP région d’Ancenis fin 2016 concernant la désinfection par chlore gazeux avec l’adresse d’Atlantic’eau et payé en 2017 par TERRENA (dixit M. Fouchet), et comme l’explique Jeanne Godard, directrice du territoire Loire-Atlantique chez Veolia eau. « Pour se conformer aux normes liées à la production de lait infantile de la laiterie Laïta, nous sommes passés de l’eau de javel au chlore gazeux. »
Le SIAEP d’Ancenis a mis en place une salle pédagogique au sein de l’usine et devrait transmettre 2 mallettes pédagogiques à l’intention des communes adhérentes.
Comment fonctionne l’usine ?
Comment l’eau de la Loire devient-elle potable ?
C’est un labyrinthe de canalisations, de cuves et de bassins de décantation, situé entre l’île Delage et l’avenue des Alliés. Chaque jour, des milliers de mètres cubes d’eau traversent l’usine de production d’eau potable d’Ancenis, et circulent dans ce dédale de conduits après avoir été pompés dans la Loire. Une fois captée, l’eau du fleuve subit une batterie de traitements chimiques élaborés pour tuer virus et bactéries, goût de vase ou odeur de terre.
Quels produits chimiques ?
L’eau doit tout d’abord être débarrassée de toute matière organique. « Un coagulant fixé sur du micro-sable fait agglomérer ces matières organiques ». Ces boues concentrées sont alors extraites et dirigées vers la station d’épuration (environ 39 m³ par jour). L’eau clarifiée passe dans un filtre à sable qui piège ce qui reste de matière organique. Un autre bâtiment de l’usine est dédié à l’étape de l’ozonation. L’ozone, ce gaz désinfectant puissant enlève le goût de vase et l’odeur de terre, et réduit le fer et le manganèse qui colorent l’eau.
Dans un troisième local, l’eau passe au tamis de filtres à charbon actif, « qui absorbe les micropolluants, comme les pesticides et améliore le goût de l’eau ». La dernière phase de traitement désinfectant fait intervenir le chlore gazeux, juste avant le pompage vers les réservoirs d’Ancenis, La Roche-Blanche et Mésanger.