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appel à manifester pour le climat le samedi 14 mars 2020 à Ancenis

Le Collectif Eau  Publique du Pays d’Ancenis vous informe:

Le Collectif Eau publique du Pays d’Ancenis s’associe à l’appel à participer à la marche pour le climat organisée par l’association Campanule, le collectif ANV-COP21, le mouvement des coquelicots et les gilets jaunes qui aura lieu à Ancenis-St Géréon le samedi 14 mars à partir de 10h00.

Le collectif rappelle que les élus de la Communauté de Communes du Pays d’Ancenis ont adopté en 2016 un Plan Climat Air et Énergie (PCAET). En septembre 2017, suite aux fortes chaleurs, une prolifération d’algues sur La Loire a considérablement gêné le pompage à l’usine d’eau à Ancenis. En 2019, nous avons subi une sécheresse telle qu’elle a contraint la préfecture à prendre des décisions drastiques sur l’usage de l’eau potable pour économiser la ressource. Le niveau très bas de la Loire a engendré des difficultés et nécessité des réajustements de l’usine de pompage d’Ancenis.

Mais chaque année, c’est près de 500 000 m³ d’eau (10 % de la production de l’usine d’Ancenis) qui disparaissent avec les fuites. (2017, 2018, 2019, il n’y a eu aucun changement des tuyaux défectueux. En 2020, ont été changés à Couffé, 3,5km de tuyaux en PVC à 2 mois des élections!).

Le collectif est et sera attentif à l’action des élus au sein du Syndicat Départemental (ATLANTIC’EAU) pour juguler cette gabegie.

Face à l’urgence, le collectif invite les citoyens à s’informer auprès de leurs futurs élus, notamment ceux se présentant comme délégués communautaires à la COMPA, de leur engagement sur la question de la préservation de l’eau, des moyens qu’ils souhaitent mettre en œuvre et de la manière dont ils comptent poursuivre les 32 actions inscrites dans le PCAET.

Le Collectif Eau Publique du Pays d’Ancenis vous appelle à apporter votre soutien et à participer à la manifestation du samedi 14 mars, marche pour le climat. Le rassemblement est prévu devant le théâtre Quartier Libre, à 10h samedi 14 mars, à Ancenis.

La COMPA et l’assainissement collectif…

Depuis le 1er janvier 2015, la COMPA a pris la compétence de l’assainissement collectif : La commune d’Ancenis a été « chanceuse » en bénéficiant la première de ce changement de compétence. Notre communauté de communes assurait cette compétence via 2 modes de gestion: 11 communes principalement en régie (gestion directe) et 14 en affermage (gestion déléguée à des prestataires)

L’assainissement collectif permet d’acheminer puis traiter les eaux usées. Une fois collectées par le biais des 362 km de réseaux, les eaux sont amenées jusqu’aux stations d’épuration. Le Pays d’Ancenis compte ainsi 40 sites de traitement. En 2017, afin de rationaliser sa gestion sur le territoire, et d’arriver progressivement à un tarif d’assainissement unique, nos élus à la COMPA avaient à trancher sur le mode de gestion: régie ou délégation à un prestataire (Véolia,…) aidés en cela par des «experts». Leurs rapports sont aller dans le « bon » sens prédictible: « ça va coûter cher à la collectivité, les multinationales produisent pour beaucoup de communes donc il y a des économies d’échelles, » etc,… ( Gabriel Amard, E comme EAU PUBLIQUE, comment bâtir et gérer une régie publique?) Or nous savons que les prix pratiqués par ces délégataires sont plus chers (une partie du financement participe à la rétribution des actionnaires, aux taxes sur les sociétés,…) que ceux pratiqués en régie.

Prix moyen assainissement collectif (en 2012, source: Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement)

Gestion directe: 1,79 €

Gestion déléguée: 2,02 €

Autre exemple paru dans le rapport produit par le Conseil général du Finistère: Prix de l’eau potable et de l’assainissement dans le Finistère: synthèse 2012.                           Nous savons également que la gestion en régie est transparente. Autre point qui rejoint la problématique de la collecte des déchets, plus nous consommons l’eau du robinet, plus nous produisons des eaux usées et plus nous sommes rentables pour le délégataire. C’est aussi en cela que nous devons considérer la gestion de ces eaux comme relevant de la préservation des ressources naturelles: du bien commun.

Les stations appartiennent déjà aux collectivités, et les techniciens sortent des mêmes écoles. Nous savons également que les investissements sur les réseaux par les délégataires, laissent à désirer, (certains vont au-delà de 240 ans pour un renouvellement), que les investissements effectués sur les réseaux par la collectivité feront appel aux entreprises locales…

 Les communes ayant élaborés récemment un PLU, ont aussi élaborés des plans de zonage pour l’assainissement collectif. Comment la COMPA va-t-elle en tenir compte dans ses objectifs? Nous savons également que les stations à filtre plantés ont un coût moindre à l’investissement et au fonctionnement, qu’ils sont bien adaptés à nos villages. Pas besoin de béton, un fonctionnement avec une seule pompe de relevage,…et la nature qui fait le reste. La nouvelle  station de Bonnoeuvre est sur ce modèle.

Après en avoir pris la compétence, il y allait du courage politique de nos élus de mettre en place une régie, et non de s’en débarrasser auprès d’un délégataire «intéressé». Différentes régies sont possibles: la régie à personnalité morale (propre autonomie juridique), la régie à seule autonomie financière,…aux élus à en définir les contours et à y déterminer la place des usagers.

Aucun débat publique par la COMPA : les décisions ont été prises dans les alcôves des Ursulines, et les mêmes choix ont été faits que pour la nouvelle collecte des déchets :  privilégier le secteur privé et leurs actionnaires. Un basculement en délégation de service publique n’est pas très compliqué, revenir en régie l’est beaucoup plus, et nous pouvons en prendre pour des dizaines d’années…

En 2012, en France, 77% des services publics d’assainissement collectif (représentant 57% de la population raccordée) sont gérés directement par la commune ou l’intercommunalité.

 

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